Série de 10 dessins, 2010 – Encre, brou de noix et collage, 15 x 21 cm
Les estampes érotiques Shunga (« images du printemps »), réalisées par des artistes du Japon dès le 17e siècle, servaient d’illustrations pour des romans d’amour ou de « mode d’emploi » pour les jeunes mariés.
Dans cette série, les figures enlacées empruntées à ces estampes sont déplacées au sens propre puisqu’elles font l’objet de collages, comme dans un sens plus figuré, déplacées dans des postures inattendues d’une sexualité débridée. Une fois leurs parures ôtées par un soigneux découpage, les figures ont été revêtues de fourrures animales peintes au brou de noix et à l’encre de chine. Le déguisement est prolongé jusqu’à la métamorphose lorsqu’elles s’affublent de gueules ou de parties de corps de bêtes.