Série, 2012 – Photocollages et texte manuscrit – Format modulable
La créature du Docteur Frankenstein passe un dimanche comme tout le monde. Une note écrite déclinant tous les éléments chimiques présents dans le corps humain semble appuyer l’idée que le monstre est un être ordinaire.
Un bonobo assis dans une attitude quasi humaine, qui pourrait évoquer celle du Penseur de Rodin qui se serait détendu dans sa posture, porte un masque sur les yeux.
Ces vidéos ont été réalisées dans le quartier des Halles, de la sortie du Forum Porte Lescot jusqu’au jardin du Palais Royal, en passant devant l’église Saint-Eustache, dans ses jardins, et devant la Bourse du Commerce.
Cette série de vidéos filme des sans-abris du quartier, ces précaires qui sont parmi nous et qui deviennent insidieusement invisibles. Dans le tohu-bohu du quartier, ils sont souvent immobiles et silencieux.
S’ils sont floutés volontairement pour préserver leur anonymat, ce flou veut dénoncer littéralement leur invisibilité. Toutefois le flou est étudié afin que restent perceptibles les gestes de leur dénuement, l’abandon des corps, leur solitude et leur enfermement.
Dans le cadre du projet Fenêtre augmentée conçu et dirigé par Thierry Fournier, ces vidéos ont été exposées au Centre Pompidou à Paris du 17 au 26 juin 2011.