Extraits d’une série de 5 dessins, 2008 – Pastel, encre et feutre, formats variables
Tasmania
série de 5 dessins
série de 5 dessins
Extraits d’une série de 5 dessins, 2008 – Pastel, encre et feutre, formats variables
vidéo
Vidéo, 1′ 32, 2008
Dans un enclos, une gigogne se déplace avec élégance devant la caméra. Elle semble poser, soigner son image et ses mouvements pour le film.
Elle est dédoublée par une superposition de deux images dont une est légèrement décalée dans le temps. L’animal se déplace avec le double de lui-même comme suivi par son ombre dans un dialogue demeurant impossible.
série de 10 dessins
Extraits d’une série de 10 dessins, 2008 – Aquarelle, brou de noix et encre, 14,5 x 20,5 cm
série de 5 dessins
Série de 5 dessins, 2008 – Fusain et encre sur papier, 21 x 29,7 cm
La tête renversée d’un singe les yeux clos est le dessin premier. Il rappelle à notre imaginaire le grand singe de fiction massacré par les hommes. Mais en fait, le macaque dort tranquillement, paisible; non plus crieur, tapageur, ou chanteur, là, l’animal est silencieux _ figurant le silence où tous les animaux se tiennent, séparé du langage humain.
Puis la main qui dessine, contourne des formes plus incertaines, entre singe et ours. Dénué de regard, devenu formes simplifiées, incomplètes, l’animal devient une évocation de son essence même, mouvement, force vitale, instinct.
série de 8 dessins
Extraits d’une séries de 8 grands dessins, 2008 – Technique mixte – 60 x 100 cm
L’animal qui n’a pas le sentiment de sa nudité est nu, écrit Jacques Derrida dans son livre posthume L’animal que donc je suis. Dans son ouvrage, le philosophe interroge à l’aune de la nudité animale celle de l’homme. Dans cette série de grands dessins se situant entre certaines fresques mythiques et l’estampe érotique le rêve de la femme du pêcheur d’Hokusaï, les deux nudités se cotoyent.
Qu’est-ce qu’un mythe ? « Si vous interrogiez un Indien américain, il y aurait de fortes chances qu’il réponde : une histoire du temps où les hommes et les animaux n’étaient pas distincts. » (Claude Lévi-Strauss)
Extraits d’une série de dessins, 2007 – Encre de Chine et pastels gras – 14 x 9 cm
« Ce que j’essais de vous traduire est plus mystérieux, s’enchevêtre aux racines de l’être. » Cézanne
vidéo
Vidéo, 4′ 04, 2007
Un troupeau de vaches et de veaux charolais se trouve paisiblement dans un pré.
Au bout de quelques secondes, un deuxième plan vient s’incruster sur le premier plan, deux temporalités se mêlent et se déplient parallèlement. La plasticité de l’incrustation trouble la distinction visible entre les lignes du paysage et les formes animales.
vidéo
Vidéo, 6′ 51, 2007
Une vache charolaise broute dans un pré. Blanche comme certaines figures païennes ou magiques, l’animal effectue pourtant une occupation totalement banale. Il semble montrer une certaine curiosité pour la présence de la caméra mais avec nonchalance. Puis il se passe quelque chose: la vache cesse de brouter et fixe la caméra un bon moment.
Que perçoit-elle ? Que suis-je dans son regard ? Que se passe-t-il quand le regard d’une bête croise celui d’un être humain ? Cette question multiple du regard nous rappelle incontestablement le partage du visible entre les créatures du monde: le monde est regardé par d’autres êtres que les hommes.
L’image est ralentie considérablement, alors que le son est à une vitesse normale mis en boucle jusqu’à la fin de la séquence, se décalant puis se recalant par rapport à l’image.
Cette vidéo a été projetée au centre Georges Pompidou en 2008.
vidéo
Vidéo muette, 9′ 25, 2007
Une fenêtre s’ouvre sur un paysage de pluie superposée aux plis des draps d’un lit déserté. Les questions du lieu habitable et de la présence surviennent d’emblée.
Conçu comme un récit, l’écriture du film est une succession lente d’images flottantes, fragiles, perméables comme le sont les distinctions entre les images réelles du monde extérieur et celles des rêveries lors d’un semi-sommeil.
série de 8 dessins
Extraits d’une séries de 8 dessins, 2007 – Aquarelle, collage et feutre, 21 x 29,7 cm
Bustes est une série de dessins répétant systématiquement un même principe d’assemblage: un socle tracé au feutre rouge avec les chiffres de leurs dimensions réelles sur la feuille, comme la projection fictive d’une installation dans un espace, ou comme les calculs objectifs, parfois erronés, de figures géométriques; le collage d’une photocopie de la photographie noir et blanc d’un buste, le même utilisé dans chaque dessin, une tête d’animal peinte à l’aquarelle.
Faisant se côtoyer la nudité humaine et la forme animale, ces dessins représentent des sculptures improbables, dénuées de symbolisme, opposées par leur assemblages incongrus aux statuaires magiques et rituelles.